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Maman Coquillette et ses nouilleries
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18 mars 2008

MEETIC BLOGO COPINES

Ca ressemble étrangement à un premier rendez-vous... on se sent fébrile, impatient(e), agité(e)... on a envie d'y aller et puis on finalement on hésite... et si, et si... mille et une questions... aucune réponse...

Evidemment, on a rien à se mettre... évidemment, on ne ressemble à rien... surtout que les cheveux sont gras tout à coup, puis "indisciplinés" comme ils disent à la télé... sauf que chez nous, on a beau mettre de l'anti frisottis, du gel béton et un coup de séchoir... c'est pire que chez le coiffeur à mémère du coin... la mèche reste rebelle et ça part dans tous les sens... la peau à tendance acnéique a décidé de virer carrément boutonneuse et les yeux sont... torves. Evidemment, on ne peut pas appeller sa marraine la fée bleue pour un relooking complet avant d'aller au bal des débutantes... vu que, baaaah, elle existe pô !

Evidemment, on n'a rien à se mettre... on soupire devant le dressing digne de la reine d'Angleterre et puis on se dit que c'est fichu pour la "touch attitude"... vu que c'est pas avec son Kiabi de saison qu'on va passer pour une fashion victim... ouais... alors faut se la jouer comment là ? Le meilleur jean qu'on arrive à enfiler sans respirer une fois sur deux et le sempiternel pull noir même pas cashmere ? Bon, c'est la tenue la plus naturelle qu'on ait mais c'est aussi comme ça qu'on s'habille 300 jours pas an alors on va p'têt faire un effort... pourquoi pas une robe ? Ah non, toutes pas repassées et pas repassables après séjour de 48h dans la valise avant LE famous rendez-vous... Allez hop, on opte pour la p'tite jupe fluide et colorée et qui va un tout p'tit peu cacher les fesses peau d'orange et les cuisses adipeuses... pour le haut, on va rester dans le traditionnel noir... effet doudou garanti et puis ça "mincit"... enfin, il paraît... parce que là on a l'impression de ressembler à une baleine bariolée échouée sur la moquette et on a envie de crier "au secourouououourrrrrs", donnez moi vite une migraine qui empêche de marcher... que je ne puisse pas y aller..."

Tant pis pour le "staïle"... on  fait aussi l'impasse sur les chaussures à talons qui arrangerait pourtant légèrement l'effet mamouth et le joli manteau qui va nous faire suer comme une  jument... vu que AVANT, on se tape un salon de 400 professionnels avec des kilomètres de piétinement à parcourir... sûr que le maquillage va virer... sûr qu'il va falloir se repoudrer le nez et cacher encore les boutons dans le RER... sûr qu'on va sentir la fauvesse en arrivant... oh noooon, même le sac de voyage est tout rempli... plus la place de prendre un haut de rechange, du déo... et la cabine de douche... on sent qu'on va annuler là... c'est pas possible de se sentir aussi maaaaal avant une rencontre..

Et puis on se reprend... on a passé l'âge, après tout, du paraître à tout prix, vu qu'on prône en toute circonstance le "naturel" et la "spontanéité"... n'empêche qu'une méchante petite voix se fait insistante "on a rarement l'occasion de refaire bonne impression après un premier contact raté"... voui... c'est vrai... mais comme on ne peut pas planquer ses formes felliniennes et que ce n'est pas non plus un entretien d'embauche, et bien faudra faire avec... ouaich... sauf qu'on ne peut même pas se rattraper avec un risotto à tomber de régalade ou des roses des sables, vu qu'on ne peut même pas cuisiner avant de venir ! Haaaaaan, il faudra compter que sur sa conversation (oui mais ELLES, elles sont hypra cultivées; elle bossent toutes et elles doivent toutes avoir des métiers formidables, un talent de conteuse à rêver, un sens de l'humour à se décrocher la mâchoire, de la répartie, des doigts de rêve qui pianotent sur le clavier , de la créativité et du style, bref une PERSONNALITE quoi... le truc à nous qui s'est barré en sucette depuis des lustres et qu'on cherche partout depuis, même dans les placards de sa petite âme de rien du tout... bon on arrête de suite avec le pathos sinon les larmes vont couler... et comme on a mis su waterproof, ça va faire de vilains paquets et ça va être l'horreur à corriger... parce qu'on n'a plus le temps de tergiverser maintenant... faut y aller et cesser de se lamenter sur sa carcasse de mère au foyer , statut qu'on a choisi en plus ! Alors zut alors ! On se répète "je suis comme je suis" de manière très baudelairienne et on part... son plan de Paris à la main...

Sur la gare, on est tentée de se planquer derrière un pylone et de voir les inconnues arriver... inconnues ; façon de parler vu qu'on a l'impression de déjà se connaître un tit peu... beaucoup pour certaines... mais non, on est une "grande" fille d'1m50 qui se protège avec des kilos en trop mais qui a décidé d'assurer aujourd'hui... alors, le regard s'éclaircit, la voix est posée quand on se fait interpeller et on ne sursaute même pas... même on arrive à sourire malgré le coeur qui sort de la poitrine...

Un joli minois tout fin se présente... une voix toute douce... quelques mots tout timides échangés et déjà le TGV arrive... en sort un double rêvé...  l'une de celles que l'on sait connaître depuis longtemps, tout au fond de son coeur comme une jumelle ou plutôt une soeur de coeur... c'est étrange mais on ose pas... on a le palpitant qui accélère encore et les mots ne sortent pas, pas encore... trop peur de dire une connerie, de gâcher ce début de rencontre... et puis il faut marcher, reprendre le métro.... chargées comme des ânesses... regards échangés... on happe cette promesse de complicité comme un cadeau... on a les yeux qui sourient déjà. On ose parler pour la phrase la plus stupide du siècle "ça va ?" et on se maudit de ne pas savoir dire mieux ... c'est pas gagné questin dialogues... va falloir songer à réfléchir... mais les sauveuses sont là... elles aliment la conversation et on l'on se sent un poil de trop, légèrement décalée et très très vieille...

Enfin,  l'appartement... 3 autres larronnes nous attendent... présentation sympatiquement simple... sourires... blagounettes... déballage des gourmandises... échange de petits présents... on  a bien fait de ne pas ramener nos débuts balbutiants de brodeucouturière du dimanche et de se ruer sur la p'tite boutique déco du coin... déjà l'envie de se cacher dans un trou de souris revient... la peur de parler pour ne rien dire, les bourrelets de complexes... le nez, proéminant à la base démange... pouvu qu'en plus on ne fasse pas une allergie et qu'on se retrouve avec une patate rouge à "barlergommsa", kleenex greffé sur la goutte qui tombe... on reste discrète...

Et puis les langues se délient, les rires fusent... nul besoin de se raconter en détails... c'est amical d'emblée... on se détend enfin... on arrive à sortir deux trois choses intéressantes... on écoute beaucoup, on observe de manière bienvaillante... on apprécie de se retrouver avec des femmes devenues copines et de se sentir l'une d'elles.

Les conversations s'étirent, la nuit tombe, le bidon déborde à force de grignotage en tout genre et le coeur a cessé sa taccycardie... on est juste bien... de futilités féminines on aborde des sujets plus vrais, plus intimes... et l'on se retrouve dans la confidence sans avoir besoin de la barrière de l'écran virtuel pour se protéger.. protéger de quoi d'ailleurs puisqu'on est en confiance !

De "on", on devient "je"... ca y est, "je me sens un  peu plus vivante ce soir" que l'on se dit à soi-même... et c'est un doux réconfort... mais il faut bien partir, se dire au revoir, on espère à bientôt... et puis on sait que ce sera vite derrière l'écran... la nuit, on soupire d'aise avant de s'endormir et l'on écoute la respiration calme et rassurante de cette amie devenue si concrète. On dort comme un bébé... et les confidences reprennent au petit déjeuner...

Mais là encore il faut partir... vite, vite, un train à prendre... ne pas être en retard... sourire à cette jolie parenthèse et prendre une petite photo en cadeau souvenirs (se dire qu'on est vraiment nulle d'avoir oublié son appareil photo la veille d'ailleurs !!). La voir s'éloigner et partir vite à son tour... ne pas se laisser gagner par l'émotion parce que oui, ça serait ridicule...

Une fois rentrée à plus de 600 kms de là, on pose sa valise, on ouvre les bras en grand à ses enfants qui sautent de joie en retrouvant le giron maternel, on ré enfile la combinaison de ménagère, on apprécie le gâteau de l'homme qui a aussi assuré question ménage et rangement... on défait ses bagages, on lave, on plie, on mouche, on câline, on raconte un p'tit peu... et puis l'homme rentre à son tour, fatigue à peine marquée après 3 jours seul avec la marmaille... et lentement, les choses reprennent leur place... sauf qu'une fenêtre s'est ouverte... et qu'elle n'est pas prête de se refermer...

MERCI LES FILLES !!!

ps : et pour savoir de qui je parlais.... ..désolée les filles, mais mon "rétrolien" ne marche pas aujourd'hui !!!

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Notre hôtesse... Anne de "Tribulations et vie nouvelle"  http://tribulationetvie.canalblog.com/, toute en douceurs et attentions... sur un tout nouveau chemin, que je lui souhaite très agréable...

- Karine,"Thalie à Paris" :  http://thalieaparis.canalblog.com/ ,  et Laure "une Parisienne à Vincennes" :  http://lolitaaa.canalblog.com/... deux soeurs pleines d'humour et d'intelligence... avec un sens de la répartie que j'adore... une simplicité et une spontanéité que je leur envie déjà  ! 

- Virginie, d'"Habillez moi vite" :  http://habillezmoi.canalblog.com/... adorable et pétillante... pleine de fraîcheur et de bonne humeur... qui mérite de réussir  dans son activité (allez voir !!!!!!) !

Et en guest star, tout droit venue du Lux... Marie, dame Zebulle http://zebulle.canalblog.com/... un drôle de joli zèbre... d'une infinie gentillesse... lumineuse, rayonnante, séduisante... passionante en un mot !

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Commentaires
T
L'angoisse, on l'a toutes, on la partage. Comme les kilos en trop remarque. <br /> Moment fatidique du "comment je m'habille ?" Vider l'armoire pour se dire que finalement on sera soi même dans la tenue dans laquelle on se sent le mieux (tiens, d'ailleurs, je ne sais même plus ce que j'avais sur le dos dimanche... du noir surement, ça mincit ;-))<br /> Et puis, un sourire, un regard et tout s'en va. C'est ça la magie de la rencontre aussi.<br /> Dire des choses à des presque inconnues qui finalement ne sont pas du tout des inconnues, on se sent si proches sans se connaitre en vrai.<br /> J'ai été vraiment ravie de faire ta connaissance.
V
Sans te connaître, ce que j'ai vu est une fille fraîche, simple, observatrice, dynamique, mature, sereine... j'ai même pas remarqué que tu étais si angoissée.<br /> Le regard que l'on porte sur soi est toujours plus dure que le regard que les autres nous porte.<br /> Pour ma part, j'ai été enchantée de te rencontrer.<br /> Tu es une fille en or, même si une soirée ne suffit pas, j'ai bien senti que tu débordes de valeurs et de sincérité, n'est-ce pas l'important?
P
La qualité de ton texte et sa finesse laisse penser qu'en effet que tu te sous-estimes! C'est très joli comme nom "maman coquillette".<br /> Les coquillettes (au jambon), c'est MON plat regressif que je me fais quand chéri ne rentre pas le soir ;o)
C
va falloir faire des posts moins longs...parc eque sinon je suis pas couchée !!! ;-)<br /> je suis très touchée par ton post'...je suis exactement comme ça !!!!!!!!! le casse-tête pour faire la valise pour Londres...je te raconte même pas :D
C
Très beau le récit de cette rencontre...
Maman Coquillette et ses nouilleries
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