A LA PLACE DE L'OUBLI...

Plus de connections internet pendant quelques jours encore… et ce n’est pas du boulot où les dossiers s’accumulent que je vais  pouvoir récupérer mon énoooooorme retard de lectures, réponses, posts et comm…

Cette pause forcée reste néanmoins salutaire à une période de l’année où bien souvent mon humeur est aussi grise que le temps.  Je n’aime pas la fin de l’automne annonçant l’hiver que je déteste et les fêtes de fin d’année que j’appréhende toujours un peu.

En ce début décembre, changement de maison oblige, je tourne symboliquement une page de vie et bien souvent dans ces cas là, j’ai tendance à « jeter le bébé avec l’eau du bain ». Moi qui aie habituellement tant de mal à me séparer des choses, à faire le deuil ; une fois lancée, je suis beaucoup plus radicale.  Je ne sais guère faire dans la demi mesure… on me reproche beaucoup d’être trop entière, tout feu tout flamme, ou trop « up » ou trop « down »… c’est vrai, c’est comme ça, je n’arrive pas à changer cet aspect de mon caractère très, comment dire….. très affirmé par certains côtés !

J’ai beaucoup fait valser mes affaires personnelles  ces dernières semaines… mis à la poubelle des souvenirs qui me retenaient au lointain passé, fait une croix sur des pans de vie… c’était un mal nécessaire mais je vous rassure, j’ai gardé des tas de jolis petits souvenirs complètement  loufoques, inutiles, fragiles, « émotionnants » ; comme mes dents de lait, mes poèmes d’ado, mon champignon en plâtre de maternelle, des lettres d’amoureux boutonneux, mon carnet de voyages des States….

Donc, j’ai trié et je trie encore… idem sur la toile où mes « abonnements Bloglines » se sont réduits de moitié… je me limiterai presque à mon carnet VIP des blogocopines  car il est important pour moi de fidéliser mes liens d’amitié même virtuels (mais pas si virtuels que ça en fait si je me remémore les conversations échangées beaucoup plus chaleureusement pas mails avec certaines… c’est d’ailleurs l’occasion de les remercier d’être aussi présentes dans ma vie « de derrière mon PC », parce que j’aime par-dessous tout ces petits témoignages de vie que nous nous échangeons régulièrement. J’avoue, je passe à présent plus de temps à répondre à mes mails qu’aux comm ; ce qui me permet de renouer avec  le côté épistolaire qui me convient le mieux.)

Alors voilà… s’est à nouveau posée la question pour moi d’arrêter ce petit blog nombriliste. Histoire de tourner une autre page, de faire autre chose (je me remets bien au tricot !!) et de cesser, ça me changerait, de me regarder le nombril… reste que ma soif d’écriture reste entière et que cette formule offerte sur le net est un moyen intéressant et subtil  pour s’entraîner à écrire sans être totalement démasquée… mais également, avouons le, pour AUSSI être lue et si possible APPRECIEE.
Que deviendrais-je alors, pauvre de moi, si subitement, en fermant mes aventures nouillesques, je ne recevais plus de petites marques d’attentions qui me rassurent sur toooooout l’intérêt de mon insignifiance ? Egotisme exacerbé quand tu nous tiens !!

Mais où veut elle en venir, la mère coquillette, vous dîtes vous, en lisant ce capharnaüm de pensées pas marrantes ????  La nouille que je suis cherche un moyen de se réconcilier avec l’image qu’elle souhaite laisser d’elle…  tout en se demandant si l’intérêt d’une vie  n’est pas plus de PROFITER de l’instant présent que de S’ENRACINER dans le passé (ce que j’ai fait longtemps). Je cherche à laisser une empreinte, à témoigner de mon temps, à exister dans le souvenir des autres… j’ai toujours fonctionné ainsi ; probablement parce que je me sens née et pétrie de souvenirs d’autrui aussi. Laisser une trace, rien que pour mes enfants et leurs descendants me parait tellement important ; et si par « miracle, je pouvais dépasser le cadre familial, je serai « aux anges » (au sens figuré bien qu’au sens propre probablement aussi ; si tant est que l’au-delà existe !!). C’est ridicule pensent certains de s’accorder autant d’importance et de vouloir marquer les esprits… et je ne peux que répondre par une moue dubitative que la soif d’amour et de reconnaissance varie selon chacun et qu’il est bien souvent inversement proportionnel  à son self estim.

Alors, je réfléchis : quel serait le moyen le plus sûr de transmettre à mes enfants le meilleur de moi-même, de le transformer en  petites ritournelles qui se transmet de génération en génération ? J’ai pensé réunir mes recettes favorites, quelques poésies qui me touchent, mes livres de chevet et les chansons que j’aime leur fredonner… et puis mes écrits ; c’est ce qui me traduit le mieux et c’est ce que je ne peux pas jeter.

Alors je vais continuer à écrire… ici ou ailleurs, peu importe, mais écrire… comme autant de bouteilles à la mer qui cherchent à rejoindre la main de quelqu’un.

Un cœur à nu pour une main tendue.

Comments

[mamounette]

Eh oh, arrête pas ce blog, comme t'aime pas le tph, c'est le seul moyen d'avoir souvent qques
nouvelles.J'adore te lire
je t'aime ma belle
à très vite

[M'dame Scoffield]

T'as bien raison de continuer à écrire, moi ça me manque tellement, alors surtout ne ferme pas ton blog !!! Bisous

[marie]

joli billet..
comment ça des mails?
je n'en ai plus aucun... et moi qui évite de t'en envoyer pour pas te donner trop de choses en plus à faire!!!!

[laurette]

tout ça pour que l'on te montre combien on t'aime ;-)))

[lesfilles75]

ben alors Maman coquillette ! tu vas pas nous quitter !!!! fais de petites pauses de tps en tps... et courage pour finir les cartons !!!!! bises.