EN PLEIN COEUR...
L’autre soir, nous sommes allés voir une film d’hommes… pardon, un film sur les hommes. Parce que les échanges virils karatéo-bazookato-testotéronés , très peu pour moi, merci. Faut dire que je suis très difficile en matière de cinoche… moi c’est plutôt « Art et Essais » voyez… sauf que l’âge aidant (et les neurones en moins), je deviens plus « bon public »… si, si… j’arrive à dire que les films US ne sont pas tous pourris… qu’il existe de bons thrillers, même parfois meilleurs que ceux que je peux lire des fois. Et qu’il existe des comédies françaises populaires très plaisantes… en dehors de celles de Poirée (celui des Visiteurs). Donc, nous sommes allées voir ça :
J’avais bien aimé le premier (que je vais re-regarder en DVD très vite) et j’ai forcément aimé le second. Parce que c’est bien écrit. Très bien écrit. Parce que j’ai ri et que j’ai failli pleurer. Parce que c’est juste. Parce que c’est bien ; comme la vie, parfois…
Evidemment, Darmon est excellent… son charme est toujours aussi ravageur (exaspération de monzhom qui le trouve « vieux « !) et sa voix me rend carpette. J’aime bien l’évolution de son personnage… sa philosophie de vie qui consiste à penser que tout s’arrête un jour, mais peu importe, tant qu’on profite encore. Je suis un peu comme ça… j’espère rester comme ça.
Lavoine aussi , il est bon… j’dis ça parce que je pouvais pas l’encadrer à ses débuts… là, il m’a émue dans ce rôle… pauvre petit bonhomme, pris la main dans le sac, qui reste malin comme un singe… Campan, il a tout mon respect depuis « se souvenir des belles choses »… bravo le comédien. Quant à Darroussin, j’aime bien ce mec. Sous son air débonnaire, il cache bien son jeu, comme dans le film.
C’était bien j’ai dit. Ca montre que ce que vivent les hommes en bande. Ca nous les explique. On les pardonnerait presque. Quelquefois, on comprend mieux pourquoi ils redeviennent des petits garçons. J’aime la candeur des hommes, moi. Les femmes sont fragiles, les hommes sont candides.
Un homme, ça ne se confie pas.. ça se dévoile presque par hasard, par bribes, au coin d’une table, entre deux blagues de potache. Et quand il faut évacuer le trop plein, y’a toujours les psy. En cachette. Car même entre potes, on ne livre pas grand chose, on se livre à peine… et oui, c’est pudique, un homme !!
C’est bien écrit ce film… je sais, je l’ai déjà dit. Y’a différents points de vue et c’est pas mal de s’y confronter. On y voit comment on peut aimer 2 personnes aussi fort mais pas de la même manière… un peu comme on aime ses enfants, mais différemment. On voit comme on peut s’arranger avec sa conscience, avec la tromperie par exemple…
Forcément, ça soulève des tas de questions… que l’on peut aborder en sortant du cinoche : « C’est vraiment comme ça entre mecs ? »… « Vous parlez de nous aussi gauchement, aussi crûment ? »… Et comment on ferait, nous, si on trompait… ou pire si on était trompé(e) ?
Enfin… la réplique que moi personnellement j’ai retenu… c’est celle de Zoé Felix (toujours aussi lumineuse) qui dit que, finalement, au contraire des femmes, les hommes ne peuvent se contenter uniquement de nous… qu’on se le dise, nous les bonnes femmes, on ne leur suffit pas ! Ils ont besoin d’autre chose… du foot, de la picole, d’une bonne bouffe, de casino, de cul… et des POTES ! Si, si… ça fiche un coup tout de même !
Voilà… en une soirée, j’ai appris beaucoup sur les hommes… et sans doute un peu sur le mien… enfin… je crois !! Mais j’ai comme un doute là… pour lui aussi alors, je ne suis pas l’unique « objet » de son désir et de son attention ? Quoi ? Avec tout le mal que je me donne pour le rendre totalement addict ?
Bon… très bien… puisque c’est comme ça mon amour… la prochaine fois, c’est MOI qui choisit le film !